Inflation, sneakers et tentative de putsch
đ Hakeem Olajuwon, le robin des bois de la sneakers
Bien le bonjour,
JâespĂšre que tu vas bien ?
AprĂšs une petite pause je suis de retour pour te raconter lâhistoire dâun sportif qui a essayĂ© de dĂ©truire, de lâintĂ©rieur, Nike, Adidas & co.
Câest une histoire peu connue que jâai moi-mĂȘme dĂ©couverte trĂšs rĂ©cemment pendant que je chinais des paires vintages sur Ebay. Et jâai eu un coup de â€ïž pour cette histoire.
Avant dâattaquer, Benjamin de wethenew, si tu lis cette Ă©dition (et que tu kiffes) je tâinvite fortement Ă revenir vers moi pour discuter de votre superbe collaboration avec Schott. Et si on a le temps on pourra mĂȘme parler Acquisition đ
Seul contre tous pour détruire les folies de la sneakers
Lâhistoire que je souhaite te transmettre aujourdâhui est assez particuliĂšre.
Câest lâhistoire dâun homme qui, passionnĂ© par son sport, a tout fait pour le rendre plus accessible. Et par la mĂȘme occasion, câest aussi lâhistoire dâun Ă©chec entrepreneuriale.
Celle dâune personne qui a voulu naviguer Ă contre-courant et qui par la force des choses sâest confrontĂ© Ă un mur bien trop grand pour lui : le culte de la sneaker.
Le hĂ©ros de notre histoire sâappelle Hakeem Olajuwon et je peux te garantir que tu vas kiffer cette Ă©dition tellement ce gars est inspirant.
Quand sneakers rimait avec violence.
Tout commence par un drame.
En 1989, la grand-mĂšre de Michael Eugene Thomas partage ces quelques mots Ă des journalistes :
« Nous lui avons demandé de ne pas les porter à l'école », regrette la grand-mÚre de la victime, avant d'évoquer des propos qui agissent aujourd'hui comme une triste prémonition : « Je lui avais dit qu'il pourrait lui arriver quelque chose, et il m'a répondu 'Mamie, si quelqu'un veut me prendre mes chaussures, il devra me tuer.' »
Cette intervention arrive quelques heures aprĂšs le meurtre de Michael Eugene Thomas, Ă©tranglĂ© par James David Martin (un serial killer) qui reconnaĂźtra sâĂȘtre attaquĂ© Ă Michael pour pouvoir lui piquer ses Air Jordan 1, car il nâavait pas les moyens de se les acheter.
PS : ce gars Ă©tait avant tout un gros cinglĂ©. Avec ou sans sneakers il aurait fini par faire du mal Ă quelquâun.
Il sâagissait dâun des 1er Ă©vĂšnements du genre dans la culture sneakers. Câest Ă ce moment que le public + les marques ont pris conscience que les baskets Ă©taient avant tout des trophĂ©es de statut social et que le dĂ©sir de possĂ©der lâun de ces graals pouvait amener certains Ă avoir des comportements dĂ©viants et dangereux.
Et dâailleurs, cet Ă©vĂ©nement nâest pas isolĂ© puisque plus rĂ©cemment, un autre adolescent a Ă©tĂ© attaquĂ© et tuĂ©e pour ses sneakers. Toujours est-il que courant 80 et dĂ©but 90 sortir avec une sneakers hype nâĂ©tait pas sans risque.
La violence sâest marginalisĂ© et les vols et agressions Ă©taient courants. Autant aux US quâen Europe.
Câest pour stopper de mouvement quâHakeem Olajuwon Ă lâidĂ©e de sortir sa propre sneakers.
Pour le modique prix de 35$. Soit 3 fois moins que la AJ1 Ă lâĂ©poque.
Voici lâhistoire de son Ă©popĂ©e et de son Ă©chec.
Hakeem Olajuwon ââThe Dreamââ version accessible
Hakeem Olajuwon, surnommé "The Dream", est l'un des basketteurs les plus emblématiques de l'histoire de la NBA.
NĂ© au Nigeria en 1963, il a dĂ©couvert le basket Ă l'Ăąge de 15 ans lorsqu'un ami l'a emmenĂ© voir un match Ă la tĂ©lĂ©vision. FascinĂ© par le jeu, Hakeem a commencĂ© Ă jouer dans la rue avec ses amis et a rapidement Ă©tĂ© repĂ©rĂ© par un entraĂźneur local (câest un peu lâhistoire classique. Bien que le scouting en Afrique Ă cette Ă©poque Ă©tait beaucoup moins performant quâaujourdâhui).
DÚs ses débuts sur les parquets, Hakeem a montré une agilité et une rapidité impressionnantes, des qualités qui ont attiré l'attention des recruteurs universitaires américains.
(perso je ne suis pas un grand passionnĂ© et expert de basket. Du coup, pour Ă©crire cette Ă©dition je me suis rapprochĂ© de 2 potes bien calĂ©s pour ĂȘtre certains que les chiffres et les titres que lâon peut trouver sur internet sont Ă la hauteur de lâimpact dâHakeem sur son sport đ).
En 1981, il est parti pour les Ătats-Unis, oĂč il a intĂ©grĂ© l'universitĂ© de Houston. Sous les ordres de l'entraĂźneur lĂ©gendaire Guy Lewis, Hakeem il fait sensation.
Guy Lewis est considéré comme un entraßneur légendaire dans le monde du basket pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il a mené les Houston Cougars à des succÚs considérables tout au long des années 1960 et 1970, notamment en les conduisant à cinq Final Fours consécutifs de 1967 à 1971. Cela a permis à l'équipe de se faire connaßtre à l'échelle nationale et d'attirer de grands talents à Houston.
En plus de ses succÚs sur le terrain, Guy Lewis a été un pionnier dans le domaine du recrutement. Il a été l'un des premiers entraßneurs universitaires à recruter des joueurs noirs, et il a bùti des équipes incroyablement diverses. En 1968, par exemple, son équipe avait quatre joueurs noirs sur le terrain, une premiÚre dans l'histoire du tournoi NCAA.
Enfin, Guy Lewis est également célÚbre pour avoir introduit le jeu "slam dunk" dans le basket universitaire. Il a encouragé ses joueurs à dunker le ballon, malgré les rÚgles strictes de l'époque qui interdisaient cette technique. Cela a non seulement rendu le jeu plus excitant pour les spectateurs, mais cela a également inspiré de nombreux joueurs à venir, comme Hakeem Olajuwon, qui a commencé à dunker grùce aux encouragements de Lewis.
Hakeem va survoler son championnat, amenant notamment son Ă©quipe des Cougars Ă la finale du championnat NCAA.
Quelques mois plus tard, Hakeem Olajuwon, va encore un peu plus marquer lâhistoire du basket.
En 1984, il sera choisi en premiĂšre position de la draft NBA.
(si tu ne sais pas comment cela fonctionne, je tâinvite Ă regarder ceci)
Pourquoi ce classement est incroyable ?
Tout simplement, parce quâHakeem Olajuwon fait partie dâune gĂ©nĂ©ration dorĂ©e.
Il termine devant dâautres lĂ©gendes de son sport :
Michael Jordan
Charles Barkley
Alvin Robertson
Otis Thorpe
Bref, câĂ©tait dĂ©jĂ une pointure.
Et tu vas comprendre pourquoi Hakeem était surnommé The Dream.
Pendant sa carriÚre en NBA, Hakeem Olajuwon a dominé le jeu à plusieurs reprises. Il a remporté deux titres de champion, en 1994 et 1995, avec les Rockets, en battant notamment les Knicks de New York de Patrick Ewing.
En 1994, Hakeem a été élu MVP des finales NBA, une récompense qui soulignait son rÎle crucial dans la victoire de son équipe.
Son style de jeu Ă©tait si spĂ©cial (car polyvalent et avec un niveau dâagilitĂ© hors-norme) que ses mouvements ont Ă©tĂ© copiĂ© et reproduit par la suite. Le plus connu Ă©tant "the Dream Shake".
Go apprendre ce mouv iconique ICI, puis rend toi sur le terrain le plus proche de chez toi pour briser des hanches đ€Ł
Comme dâautres basketteurs Ă lâĂ©poque, le drame de 1989 Ă fortement touchĂ© Hakeem.
Un peu perdu dans un environnement qui gagne de plus en plus en notoriĂ©tĂ© et ou les contrats publicitaires sont presque aussi importants que les performances sportives pour la carriĂšre dâun athlĂšte, Hakeem tente de faire un pas de cĂŽtĂ© et souhaite crĂ©er une alternative afin de se rapprocher un peu plus de ses aspirations spirituelles et personnelles.
A lâimage de son surnom ââThe Dreamââ Hakeem cherche un partenaire pour rendre plus accessible le rĂȘve du basketball. Pour que plus personne ne se retrouve avec une lame sous la gorge.
-35$ pour une sneakers => le défi improbable
Hakeem :
« Comment une pauvre mÚre avec trois enfants peut acheter des Nike ou des Reebook à 120$ ? », s'interrogeait « The Dream »
Avant de continuer :
« Elle ne peut pas. Donc les enfants volent ces chaussures dans des magasins ou à d'autres enfants. Parfois ils tuent pour elles. Les parents doivent montrer à leurs enfants la valeur de l'argent. Payer autant ne veut pas dire que la qualité est meilleure. »
Câest la question que Hakeem sâest posĂ©e avant de lancer son projet.
Son idĂ©e ? Proposer une alternative aux Air Jordan de Nike et autres Shaq Attack de Reebok pour redonner le sens de la valeur dâun produit tel quâune sneakers.
Sa formule sera simple :
Un produit de sa conception + un prix accessible Ă tous = un rĂȘve Ă portĂ©e de main du plus grand nombre.
Bien entendu, ce projet Ă©tant irrĂ©alisable sans partenaire et notamment sans Ă©quipementier sportif, Hakeem cherche Ă sâentourer intelligemment.
Il quitte donc L.A Gear, qu'il avait rejoint aprĂšs son passage chez Etonic et signe en 1995 chez Spalding.
CrĂ©Ă©e en 1876, surtout connue pour avoir produit les premiĂšres balles oranges, et ĂȘtre ensuite devenue le fournisseur officiel des ballons de la NBA, en 1983, Spaldings nâest absolument pas un cador de la culture sneakers.
Câest un Ă©quipementier historique certes, mais avec une image vieillissante, qui nâest absolument pas identifiĂ© par la jeunesse comme une rĂ©fĂ©rence lifestyle.
A vrai dire, tout est Ă faire. Car en face, la concurrence a installĂ© des codes dĂ©jĂ biens intĂ©grĂ©s dans lâimaginaire collectif.
Nike, surfe sur lâhistoire de sa Jordan Bred ââBannedââ depuis 10 ans et Reebok Ă un montre du nom de Shaquille O'Neal qui impose de plus en plus son style unique au monde.
AprĂšs les terrains, Hakeem sâapprĂȘte Ă affronter Jordan et le Shaq sur la scĂšne sneakers.
Mais Hakeem va relever ce défi impossible.
C'était en juin 1995, un soir de match décisif pour les Houston Rockets, qui avaient déjà remporté trois victoires contre le Orlando Magic.
Lors de ce match, Hakeem Olajuwon a réalisé une top performance, avec 35 points, 15 rebonds et 6 passes décisives. Ce qui lui donna accÚs, pour la 2nd année consécutive, au titre de MVP des finales.
Mais lâimportant est ailleurs.
Durant ce match, Hakeem a envoyé un message au monde entier.
Pour ĂȘtre au TOP, il nâavait ni Jordan, ni Reebok, Adidas et autres baskets hypes.
Il portait sa paire de sneakers. Une paire de Spaldings, Ă moins de 35$.
Il venait tout simplement de prouver que la performance et la realisation de ses rĂȘves nâĂ©taient pas une histoire de prix ou de mode.
Et au fond de lui, Hakeem Olajuwon espérait que cette action mettrait fin aux violences qui commençaient à sévir autour des sneakers les plus populaires.
Il voulait remettre certains jeunes dans le droit chemin.
Leur faire comprendre que mĂȘme si leurs poches Ă©taient vides, ils n'Ă©taient pas obligĂ©s de commettre le pire pour porter les mĂȘmes chaussures que lui. Une belle tentative. Mais qui est restĂ©e vaine.
Un combat perdu dâavance ?
Seulement la Spaldings Hakeem est un flop. En tout, sur les quelques annĂ©es de collaboration 4 millions de paires ont Ă©tĂ© vendus. Un chiffre loin dâĂȘtre ridicule et pourtant trĂšs loin des ambitions mass market des 1er jours.
Surtout pour un joueur classé 9Úme basketteur le mieux payé de NBA en 1995.
En prenant un peu de recul on peut se dire que cet échec était prévisible.
Voici pourquoi :
On ne vends pas du rĂȘve chez Babou
Jâai trouvĂ© en ligne un extrait dâinterview hyper intĂ©ressante qui traite de ce point. Câest un gĂ©rant de magasin Payless (le babou de la sneakers aux US) qui raconte ce que les jeunes et notamment son petit frĂšre pense de la Spaldings dâHakeem.
Je me permets donc un petit copié-collé :
ââJames Jones est responsable d'un magasin Payless. Il fait partie des boutiques qui revendaient les Spaldings dans les annĂ©es 90. Il raconte le comportement de son petit frĂšre lorsquâil est venu voir les sneakers dâHakeem dans sa boutique.ââ
Mon petit frĂšre n'aime pas les sneakers d'Olajuwon. Pas du tout mĂȘme.
Mon frĂšre sâappelle Charles Thompson, il a 19 ans et est au lycĂ©e West Philadelphia. Les Spalding « The Dream » ? Il ne les regarde mĂȘme pas :
« Je ne les aime vraiment pas. Je n'aime pas la coupe. Je n'aime pas le design. J'aime les Jordan. »
Charles travaille à Burger King pour s'acheter deux paires de Nike Air Max à 120 dollars chacune. L'une couleur néon et verte. L'autre bleue et blanche. Pour lui, les couleurs des « The Dream » sont « périmées ».
Ă l'image de Charles Thompson, la plupart de la jeunesse a boudĂ© les sneakers d'Hakeem Olajuwon. Pour de multiples raisons. D'abord car celle-ci n'achĂšte pas ses chaussures de sport dans les magasins discount qui les vendaient, qui sont associĂ©s Ă une image bien moins flatteuse. Charles Thompson explique mĂȘme :
« Les jeunes ne vont pas à Payless pour acheter leurs chaussures. J'y irais seulement pour acheter des chaussures de ville pour aller à l'église, et seulement pour ça. »
Jordan 1 - Hakeem 0
Désabusé, John Jones abonde dans son sens :
« Les jeunes viennent les voir dans la vitrine, mais ils ne rentrent jamais pour les acheter. Si ils les vendaient à Foot Locker et qu'ils augmentaient un peu le prix, ils les achÚteraient. »
La jeunesse nâen voulait pas Ă cause du $$$
Le prix ?
Ce pourrait bien ĂȘtre le deuxiĂšme facteur du petit flop rencontrĂ© par les sneakers du double MVP.
Car si leur image est restée accolée à des chaussures bas de gamme, c'est non seulement en raison de leur lieu de vente, mais également de leur montant.
Ce qui est bon marché ne part pas forcément comme des petits pains. Du moins pas quand il s'agit de sneakers.
Câest un sujet dâautant plus dâactualitĂ© car lâinflation actuelle impacte fortement lâunivers sneakers. Depuis 2 ans tous les tops silhouettes de Nike ont augmentĂ© de 5 Ă 15%. Sachant quâils avaient dĂ©jĂ grimpĂ© entre 2012 et 2015.
En 2010 on recherchait sur internet Sneakers Ă moins de 100e
En 2023, la barriĂšre est aujourdâhui plus proche des 180. Câest fou.
Comme pour d'autres produits, le prix joue un rĂŽle important dans la construction de « lâimage de marque » qui pousse les clients Ă acheter. De mĂȘme, il provoque de la raretĂ©, et si les Air Jordan sont « cool », c'est aussi parce que tout le monde ne peut pas les avoir.
Autrement dit : ce qui est cher est rare, et ce qui est rare est convoité. Un principe simple mais efficace.
La personnalité est bien plus importante que la technologie.
DĂ©but 80, Hakeem expliquait pourquoi il ne faisait pas de Trashtalk Ă un journaliste.
« Je ne fais pas de trashtalk », au grand dam des amateurs de provocation. « Ăa ne m'intĂ©resse pas. Ce n'est pas intelligent. C'est un jeu qui repose sur des performances, pas sur la parole. »
Or, le trashtalk est un élément constitutif du basket.
Câest ce qui permet au joueur dâexprimer sa personnalitĂ© en dehors de terrain. Câest ce qui lui permet de crĂ©er du lien avec ses fan, son audience.
Alors quand lâagent dâHakeem nous dresse le portrait de son poulain :
« mature, professionnel â sans rap, boucles d'oreilles ou tatouages â des qualitĂ©s qui ne te permettent pas forcĂ©ment de toucher la jeunesse. »
On prend de suite conscience que lâĂ©chec dâHakeem est tout autant liĂ© Ă une erreur marketing (prix et distribution) quâa sa personnalitĂ© qui ne faisait rĂȘver personne (un paradoxe quand on est surnommĂ© âThe Dream).
Trop lisse. Trop sĂ©rieux. Pas assez spectaculaire. Ses rĂ©sultats sportifs (exceptionnels) nâont pas pu tout corriger car :
« Chez les ado, l'achat des sneakers dépend beaucoup de l'image et de l'attitude des joueurs. C'est le génie de Nike. C'est une compagnie fabuleuse avec de fabuleux produits. Les gamins achÚtent cette attitude et cette image. »
Et aujourdâhui ?
Plusieurs dĂ©cennies plus tard la situation en est toujours au mĂȘme point. Le monde de la sneakers est drivĂ© par la personnalitĂ© et le lifestyle des sportifs, vedettes et designers qui en font la promotion.
Pour le meilleur et pour le pire âŠ
Prenons lâexemple dâAdidas qui ne sait comment se libĂ©rer de ses problĂšmes avec Yeezy et qui hĂ©site trĂšs probablement Ă re-nĂ©gocier un partenariat avec Kanye alors que ce dernier Ă plusieurs fois dĂ©passer les limites de ce quâune collaboration peut accepter (autant personnellement que professionnellement dâailleurs).
Bref, je ne vais pas mâattarder sur ce sujet car il me semble bien plus important de promouvoir les actions et histoires de ceux qui ont essayĂ© dâavoir un impact positif sur notre monde.
Et câest notamment le cas dâHakeem.
En hommage Ă son idĂ©al je me suis donc notĂ© de me trouver une petite Ă©dition vintage de 95 ou 96. Et jâespĂšre pouvoir lâexposer dans mon salon đ
Alors, verdict ?
JâespĂšre que tu as pris du plaisir Ă me lire aujourdâhui. Si oui, merci de laisser un like et de partager cette Ă©dition au plus grand nombre (et notamment Ă tous les fans de basket que tu peux connaĂźtre đ)
Je te dis Ă trĂšs vite,
Beau w-e
Jolhane
PS : pour le kiff, voici 2 petites photos dâaurores borĂ©ales prises en Islande la semaine derniĂšre. StylĂ© non ?